Les origines de l’emblème du Portugal : une histoire méconnue
Le drapeau portugais, avec son emblème emblématique, cache une histoire riche et souvent méconnue. Ce symbole national, adopté en 1911 après la révolution républicaine, trouve ses racines bien avant, au cœur des batailles médiévales et des ambitions de la royauté.
L’emblème est un assemblage complexe de symboles : le bouclier central, orné de cinq petits écus bleus en croix, rappelle les victoires militaires d’Alphonse Ier contre les Maures au XIIe siècle. Les châteaux dorés autour de ce bouclier représentent les forteresses conquises et l’expansion du territoire portugais. L’histoire de ces symboles, bien qu’ancienne, continue de fasciner et de nourrir l’identité nationale.
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Plan de l'article
Les origines médiévales de l’emblème portugais
L’histoire de l’emblème portugais plonge ses racines dans les légendes et les récits médiévaux. Parmi ces récits, le plus célèbre est celui du Coq de Barcelos. Cette légende raconte l’histoire d’un pèlerin en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle, accusé à tort d’un crime. Sauvé de l’exécution par un miracle impliquant un coq qui chanta après sa mort présumée, il bénéficia de l’intervention divine pour prouver son innocence.
Barcelos, cette petite ville du Nord du Portugal connue pour son artisanat et son marché du jeudi, est ainsi devenue un lieu emblématique. La légende du coq y est encore vivante et ce symbole de foi, de justice et de chance est désormais inscrit dans l’identité culturelle portugaise.
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Barcelos : un patrimoine architectural riche
Barcelos ne se résume pas à sa légende. La ville abrite plusieurs monuments historiques d’importance, témoins de son riche passé médiéval. On peut y visiter :
- Église médiévale mère de Santa Maria Maior : église du 14e siècle, d’architecture romane, habillée d’azulejos du 18e siècle et de dorures.
- Église de Bom Jesus da Cruz : église du 18e siècle, de style baroque portugais, construite à base de chaux et de granit.
- Église de Notre Dame do Terço : église d’apparence sobre de par son extérieur, mais réellement baroque, habillée de peintures et d’azulejos du 18e siècle.
- Palais des Ducs de Barcelos : construit entre 1420 et 1433, utilisé comme résidence pour le Duc de Bragança et plus tard comme caserne militaire.
Ces monuments, en plus de la légende du Coq de Barcelos, enrichissent la compréhension des origines de l’emblème portugais. Ils témoignent du rôle central de Barcelos dans l’histoire médiévale du Portugal et des multiples influences qui ont façonné l’identité nationale.
Les transformations à travers les dynasties
L’évolution de l’emblème portugais ne peut être comprise sans examiner les dynasties qui ont marqué l’histoire du Portugal. Chaque dynastie a apporté sa propre vision et ses symboles, contribuant ainsi à l’identité nationale.
Sous la dynastie d’Afonso Henriques, le premier roi du Portugal, les symboles militaires et religieux ont prédominé. Le bouclier armorié avec ses cinq écus représentant les cinq rois maures battus par Afonso Henriques en 1139 est l’un des premiers emblèmes du royaume.
Sous la dynastie d’Aviz, avec l’avènement du roi João I, le Portugal s’affirme comme une puissance maritime. Les découvertes de Vasco de Gama et autres explorateurs enrichissent l’héraldique nationale. Les éléments maritimes, comme les navires et les sphères armillaires, deviennent prépondérants.
La dynastie des Bragance, qui commence avec le couronnement de João IV en 1640, voit l’ajout de la croix de l’ordre du Christ aux armoiries. Symbolisant à la fois la foi chrétienne et les ambitions expansionnistes, cette croix est omniprésente dans les représentations de l’époque.
Dynastie | Éléments ajoutés |
---|---|
Afonso Henriques | Bouclier armorié, écus |
Aviz | Navires, sphères armillaires |
Bragance | Croix de l’ordre du Christ |
La modernisation de l’emblème portugais a suivi l’évolution politique du pays, notamment avec la proclamation de la république en 1910. L’influence du mouvement Estado Novo, sous Antonio de Oliveira Salazar, a aussi laissé une marque indélébile. Le régime a cherché à renforcer les symboles nationaux comme outils de propagande, consolidant ainsi l’image d’un Portugal fort et unifié.
Le symbole moderne et son héritage
L’emblème moderne du Portugal trouve une de ses incarnations les plus célèbres dans le coq de Barcelos. Ce symbole, chargé de significations, est devenu un véritable emblème national. Il incarne la foi, la justice et la bonne chance, des valeurs profondément ancrées dans la culture portugaise. La légende raconte qu’un pèlerin, en route vers Saint Jacques de Compostelle, fut accusé à tort d’un crime à Barcelos. Condamné à mort, il fut sauvé par un miracle impliquant un coq qui chanta au moment de son exécution, prouvant ainsi son innocence.
Aujourd’hui, le coq de Barcelos est omniprésent dans l’artisanat et les souvenirs du Portugal. Il est aussi exposé au Musée Archéologique de Barcelos, lieu où l’on peut admirer des sculptures et des objets relatant cette légende. Ce musée, situé dans la petite ville de Barcelos, connue pour son artisanat et son marché du jeudi, est un lieu de mémoire et de transmission de ce symbole.
La modernisation de l’emblème portugais se poursuit à travers différentes réinterprétations artistiques et culturelles. Le coq de Barcelos, tout comme d’autres symboles historiques, continue d’évoluer en s’adaptant aux nouvelles réalités du Portugal contemporain. Ces symboles, loin d’être figés, témoignent de la richesse et de la diversité de l’héritage culturel portugais, ouvrant la voie à de futures évolutions.